NOM DU PROJET : Motor Imagery Muscle Stimulation
ACRONYME : MIMS
PORTEUR DU PROJET : Sidney Grosprêtre
Dates : Novembre 2020 – Mai 2024
FINANCEMENT : ANR Jeunes Chercheurs Jeunes Chercheuses (JCJC)
DESCRIPTIF DU PROJET :
Il est admis que le manque d’activité physique entraîne une diminution importante de la fonction motrice. L’immobilisation complète ou partielle du corps est souvent utilisée pour modéliser cette perte de fonction musculaire. Une blessure conduit souvent à une période d’immobilisation du membre blessé, ce qui entraîne une altération drastique des capacités neuromusculaires. Le défi de la réadaptation après une blessure réside dans l’incapacité à bouger le membre concerné, alors qu’il est recommandé de commencer à faire de l’exercice dès que possible pour éviter un déconditionnement sévère.
Plusieurs méthodes sont alors possibles. Par exemple, la stimulation électrique neuromusculaire (NMES) qui consiste à provoquer des contractions en appliquant un courant électrique sur les muscles via des électrodes de surface, a montré des résultats significatifs. Si des effets importants sont reconnus sur le système nerveux, cette méthode est cependant principalement dédiée à contrer les déficiences musculaires (atrophie, diminution des propriétés contractiles, etc.). À l’inverse, l’utilisation de l’imagerie motrice (IM) qui consiste à demander aux participants de simuler mentalement des actions sans les réaliser réellement, s’est également avérée efficace pour réduire la perte de force induite par l’immobilisation des membres, mais principalement en agissant sur la composante nerveuse (réseau cérébral, voie corticospinale, excitabilité spinale, etc). La nouveauté du présent projet réside dans la combinaison de ces deux méthodes : la stimulation musculaire et l’entraînement mental. En regroupant deux domaines de recherche, à savoir les neurosciences et la physiologie, et en associant des techniques de pointe issues de ces domaines, telles que l’imagerie cérébrale et l’échographie musculaire, ce projet vise à dresser un tableau clair de l’ensemble du déconditionnement du système neuromusculaire suite à l’immobilisation, et de son adaptation à différents types d’interventions.
Dans un premier temps, le projet MIMS vise à déchiffrer la plasticité des réseaux corticaux et médullaires lors de ces différentes modalités de prise en charge (IM, NMES et l’association des deux), afin d’en déterminer la meilleure posologie (effet dose-réponse) à appliquer. Dans un second temps, il s’agira d’étudier l’impact de ces modalités d’entrainement mises en place lors de l’immobilisation prolongée d’un membre.
PARTENAIRES DU PROJET: EA4881 Laboratoire de Neurosciences Intégratives et Cliniques (Besançon), Institute of Kinesiology Research de Koper (Slovénie), Institut des Sciences du Sport de Lausanne (Suisse), INSERM U1093 Cognition, Action et Plasticité Sensorimotrice (Dijon), Department of Physical Therapy de l’Université de Floride (USA)
PERSONNELS IMPLIQUEES DANS LE PROJET :
Dr Sidney Grosprêtre, EA4660, porteur de projet
Pauline EON, EA4660 C3S, doctorante (recrutée sur le projet)
Prof. Alain Martin, INSERM U1093 CAPS
Dr. Damien Gabriel, EA481, Laboratoire de Neurosciences de Besançon
Prof. Emmanuel Haffen, EA481, Laboratoire de Neurosciences de Besançon
Dr Nicolas Place, Institut des Sciences du Sport de Lausanne
Dr Daria Neyroud, Université de Floride
Dr Uros Marusic, Institute of Kinesiology Research de Koper
SITE WEB DU PROJET : https://mims-project.com/